Médicaments chimiques et thérapie naturelle, les deux ailes de la médecine, la comlpémentarité des deux médecines.

En France la plupart des personnes ne se soignent que par des médicaments, ceci étant fortement véhiculé par notre éducation qui nous amène à ne concevoir qu’une seule manière de nous soigner. À côté de cette grande majorité, quelques personnes rejettent en bloc l’utilisation des médicaments. De ces deux attitudes quelle est la bonne?

Aucune des deux bien sûr! Comme toujours la sagesse est dans la voie du milieu :

Dans les maladies aiguës, les médicaments ont une place qu’il ne faut pas leur enlever. Celle de l’urgence. Quand un patient est victime d’un infarctus par exemple, ou d’un choc anaphylactique, aucune thérapie naturelle ne peut égaler la vitesse d’action de la médecine chimique. Se priver de cette possibilité thérapeutique serait vraiment inutile et délétère.

Dans les maladies chroniques, il faut en général associer les deux traitements : la médecine chimique et les thérapies naturelles. En effet les maladies chroniques débutent souvent par des symptômes aigus qu’il faut soulager rapidement, par exemple la crise articulaire aiguë d’une polyarthrite rhumatoïde. Parfois c’est même une question de vie ou de mort, dans le déclenchement aigu d’un diabète par exemple. Dans un deuxième temps, qui peut être très rapide, on commence à traiter le terrain de fond, c’est à dire les déséquilibres à l’origine de la maladie, par les thérapies naturelles. On sort du traitement symptomatique, de surface et on traite les causes, autant qu’on puisse bien sûr.

La médecine chimique seule (dite allopathique) est complètement insuffisante dans les maladies chroniques.  Insuffisant, car on n’obtient pas de guérison qui permette d’arrêter le traitement médicamenteux. Par exemple les personnes qui souffrent d’hypertension artérielle doivent prendre quotidiennement un traitement tout au long de leur vie. Pas question d’interrompre le traitement, sinon l’hypertension réapparait. Dans le cas du diabète, c’est la même chose. Il est impossible d’arrêter les anti-diabétiques oraux ou l’insuline. Les patients sont maintenus (et c’est déjà bien) mais pas guéris. En associant une diététique adaptée, de la pharmacopée et des séances d’acupuncture bien menées on diminue les besoins de l’organisme en insuline et on peut, quand le terrain n’est pas trop altéré, faire disparaître le diabète. On évite beaucoup de complications et les patients sont réellement soignés.

Parfois les thérapies naturelles suffisent et n’ont pas besoin d’être associées à des traitements chimiques. C’est aussi le cas lors des allergies ou intolérances médicamenteuses.

Quand il n’y a pas de maladie (tous les examens sont négatifs en médecine conventionnelle) mais uniquement des troubles relevant de désordres fonctionnels, les patients peuvent n’être traités qu’avec des médecines naturelles. Les médicaments ici ne règleront rien, au mieux ils masqueront les symptômes. Le traitement naturel est nécessaire sous peine de laisser des désordres en place qui pourront plus tard être à l’origine d’une récidive ou d’autres symptômes plus invalidants.

Très souvent, les deux approches thérapeutiques sont nécessaires. Les asiatiques, autant les médecins que les patients le savent bien, car cela fait partie de leur culture.

C’est ce qui est représenté à l’entrée de l’hôpital de Saigon, au Vietnam, sous la forme d’une allégorie : l’ oiseau de la médecine. L’oiseau sans ses deux ailes, les deux ailes de la médecine, ne peut pas voler. En Asie dans la plupart des hôpitaux, les services de médecine naturelle côtoient les services de médecine allopathique. Les médecins allopathes côtoient les médecins traditionnels. Ils ont suivi les mêmes études. Ils savent que les deux thérapies se complètent. Quant aux hôpitaux qui ne proposent que de la médecine allopathique, ils sont en lien avec des hôpitaux où se pratique la médecine traditionnelle et y envoient leurs patients dans un deuxième temps.

Il faut se souvenir qu’aucune médecine n’est une panacée.

La sagesse est dans l’association intelligente des approches. Et c’est l’enrichissement mutuel de ces deux visions qui va permettre les progrès du futur.